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Face aux défis actuels de l’apprentissage en France, un collectif d’acteurs engagés(ANASUP,Les Entreprises Éducatives pour l’Emploi – 3E, la FNADIR et la FNEP (Fondation Nationale Entreprise et Performance) présente aujourd’hui une note de propositions ambitieuses pour placer la qualité au cœur de l’apprentissage. Cette démarche vise à renforcer la pérennité du modèle, assurer l’insertion durable des apprentis et soutenir la compétitivité des entreprises. Nous proposons trois axes stratégiques :

 1️⃣ Assurer la pérennité économique des CFA. La fragilité financière croissante des CFA, avec une baisse de 29 % des marges constatée en 2023, menace la qualité des formations. Il est urgent de considérer la qualité comme un investissement stratégique permettant aux CFA d’optimiser leurs ressources et de garantir des parcours de formation solides et durables. 

2️⃣ Impliquer davantage les entreprises. Le rôle des entreprises est déterminant pour la réussite de l’apprentissage. Nous proposons de transformer l’aide à l’embauche en une aide à la formation et à l’accompagnement, d’encourager la formalisation d’engagements de qualité et de renforcer les contrôles qualité des parcours en entreprise. 

3️⃣ Simplifier le système pour libérer du temps et des ressources. La charge administrative pèse lourdement sur l’activité des CFA. Nous plaidons pour la création d’une plateforme nationale unique, d’un coffre-fort numérique des données et pour l’intégration de l’intelligence artificielle afin de fluidifier les processus et recentrer les efforts sur l’accompagnement des apprentis. 

Une démarche collective et ouverte 

Ces propositions marquent une étape importante dans la construction d’un modèle d’apprentissage plus robuste, plus qualitatif et plus durable. Nous souhaitons que cette démarche soit la plus inclusive possible. Ainsi, nous invitons toutes les parties prenantes qui se reconnaissent dans les axes proposés à nous rejoindre. 

Notre objectif ? Un apprentissage plus robuste, qualitatif et durable.

Note de Propositions : 250304- Propositions Qualité et apprentissage_VF signée (1)

#Apprentissage #Formation #Emploi #Innovation

La France veut-elle vraiment miser sur l’apprentissage ?

Paris, le 25 février 2025 – L’Association Nationale des CFA de l’Enseignement Supérieur (ANASUP) exprime une vive inquiétude face aux dispositions de la loi de finances 2025 concernant le financement des formations en apprentissage de niveaux 6 et 7. Cette réforme, réduit les niveaux de prise en charge par les OPCO et rend obligatoire le paiement de compensations aux formations grâce à un système de « reste à charge » pour les employeurs. La méthode de calcul des montants de ces « reste à charge » restant à ce jour indéterminée. Ces dispositions menacent l’équilibre économique des Universités, Écoles et CFA, tout en demandant plus aux entreprises.

Une réforme aux conséquences immédiates pour l’écosystème de l’apprentissage

  1. Un coup dur pour la démocratisation de l’enseignement supérieur

L’apprentissage constitue aujourd’hui la voie d’accès d’excellence pour une grande partie des étudiants de l’enseignement supérieur. En alourdissant mécaniquement par ce système de « reste à charge » le coût pour les entreprises (notamment les TPE/PME, qui représentent plus de 60 % des contrats d’apprentissage dans le supérieur) cette mesure créera un frein structurel à l’embauche.

70 % des apprentis issus de filières universitaires proviennent de familles modestes : cette réforme entravera directement l’ascenseur social que nous défendons depuis 12 ans.

  1. Un flou intenable pour les acteurs de terrain

Le calcul de la compensation par un « reste à charge » dont les modalités seront fixées par décret, place les formations et les entreprises dans le flou. À ce jour, aucun calendrier ni méthodologie de calcul n’a été communiqué, alors même que les programme de recrutement des apprentis pour la rentrée 2025 doivent être finalisées rapidement.

Cette incertitude paralyse déjà les recrutements de nombreuses entreprises qui restent depuis décembre dans l’expectative. De plus, rien ne dit que les acteurs de terrain aient la capacité de monter drastiquement leurs budgets en la matière, alors que les aides aux employeurs visant à compenser l’accompagnement et la formation de jeunes sortis du Bac pour les monter en compétence baissent également. Ce sont aussi de lourdes charges administratives et gestionnaires pour les CFA.

Un incompréhensible coup de frein sur l’investissement compétence …

La réduction des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage constitue également un coup dur pour l’investissement dans les compétences. L’étude récente de Goodwill Management pour Walt et le Syntec explore l’impact socio-économique de l’apprentissage et démontre précisément le retour sur investissement de ce dispositif.

Les données révèlent que l’apprentissage génère une insertion professionnelle plus rapide et de meilleure qualité que les parcours classiques, avec un écart salarial moyen de 12% en faveur des apprentis dès la première embauche. Ce mécanisme produit des effets structurants sur l’économie via la baisse durable du chômage des jeunes (-35% sur cinq ans selon les cohortes étudiées), tout en favorisant la continuité des parcours professionnels grâce à un taux de CDI 27% plus élevé que la moyenne nationale dans les secteurs techniques.

Ces avantages conduisent sur le plan macroéconomique à une réduction des  coûts sociaux grâce à une meilleure insertion sur le marché du travail et a l’augmentation des recettes publiques grâce au gain de pouvoir d’achat des apprentis (estimées à 18,7 M€, selon les modélisations).  Le retour sur investissement de l’apprentissage est de 1,09. Cela signifie que pour 100 euros dépensés dans l’apprentissage les finances publiques recouvrent 109 euros.

Un risque majeur pour la compétitivité française

Paradoxalement, cette baisse des financements publics intervient alors que 78% des entreprises considèrent l’apprentissage comme un levier stratégique pour répondre aux mutations technologiques, ce qui risque de creuser les tensions sur les métiers en pénurie tout en affaiblissant la compétitivité industrielle à moyen terme.

  1. Des compétences stratégiques menacées


Les formations concernées répondent directement aux besoins identifiés par divers rapports dont France 2030. Pourtant, avec une baisse de 20 % des financements pour les masters, c’est tout le modèle économique des filières d’excellence qui vacille. Sachant de plus qu’un « effet ciseau » est attendu par la baisse conjuguée des subventions à l’embauche des apprentis combinée à la hausse des coûts de formation.

 

  1. Un contresens historique

Alors que l’Allemagne investit 2,3 % de son PIB dans l’enseignement professionnel supérieur, la France s’apprête à réduire son effort public sur ce segment. Cette décision intervient paradoxalement au moment où le taux d’insertion des apprentis de niveau Bac+5 atteint plus de 90 % à 6 mois, prouvant l’adéquation de ces formations aux besoins économiques.

 Appel urgent à un moratoire et à la co-construction

L’ANASUP demande :

  1. Le report immédiat de ces mesures jusqu’à la publication d’une étude d’impact complète.
  2. La mise en place d’une task force associant les ministères concernés, les branches professionnelles et les CFA pour redéfinir un modèle stable de financement permettant aux entreprises de construire une véritable politique de l’apprentissage en leur sein et aux Universités et Écoles d’investir.

« Cette réforme non concertée risque de décapiter notre dispositif d’excellence au moment même où les défis technologiques exigent plus de compétences »

Source Etude Walt / Syntec : https://www.walt-asso.fr/wp-content/uploads/2023/10/Etude_Walt-Syntec_apprentissage_VF2.pdf

L’apprentissage, en particulier depuis la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, s’est considérablement développé et surtout démocratisé dans l’enseignement supérieur. Fin 2023, 635.000 alternants étaient ainsi inscrits dans un CFA du supérieur, en grande partie dans les universités ainsi que dans les écoles d’ingénieurs et de management. L’apprentissage dans l’enseignement supérieur est par là même devenu une réalité incontournable du système éducatif français et un vecteur fondamental, désiré et désirable de professionnalisation et d’insertion professionnelle pour la jeunesse française.

Paradoxalement, sa réalité concrète, ce qui fonde la réussite des alternants, demeure encore mal connue, notamment sa colonne vertébrale, la relation entre les établissements de formation et les entreprises, tant d’un point de vue pédagogique qu’en considérant les apports et bénéfices mutuels que l’alternance développe. De même, le trait distinctif de l’alternance dans le supérieur, la dispense des formations par des enseignants-chercheurs, et ses conséquences sur les apprentissages et les relations avec les entreprises, méritent d’être explicités et mis en valeur.

Dans cette perspective, la Conférence des grandes écoles (CGE) et l’association nationale pour l’apprentissage dans le supérieur (Anasup) organiseront le 20 novembre 2025 à Paris une journée d’étude consacrée à l’exploration de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur. Dans une approche résolument ancrée dans les pratiques professionnelles des établissements de formation et des entreprises, l’évènement donnera la part belle aux études de cas et à la présentation d’outils et dispositifs innovants développés pour la réussite des alternants.

Trois axes thématiques structureront les travaux :

  • L’accompagnement des alternants en entreprise : comment les entreprises encadrent-elles et soutiennent-elles les alternants pour optimiser leur apprentissage et leur intégration ?
  • Les enjeux posés par la mise en œuvre d’une pédagogie expérientielle et intégrative, qui fait de la relation entre établissements de formation et entreprises son cœur battant.
  • Les conditions de réussite des parcours d’alternance : quels sont les facteurs clés, en termes d’environnement, d’accompagnement et de contenus pédagogiques, pour assurer un parcours d’alternance réussi, tant sur le plan académique que professionnel ?

Si vous souhaitez contribuer à cette journée, vous pouvez adresser jusqu’au 30 avril 2025 vos propositions de tous types (titre + descriptif entre 500 et 1.500 signes) à l’adresse suivante : journeeAnasupCGEalternance@gmail.com.

Les propositions seront ensuite examinées par le comité d’organisation et un programme complet de l’évènement sera annoncé à la rentrée 2025.

L’ANASUP exprime sa vive préoccupation concernant les nouvelles dispositions prévues dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, qui risquent d’impacter négativement la rémunération des apprentis.

Les apprentis de l’enseignement supérieur sont particulièrement visés par ces mesures car une très grande partie d’entre eux ont des rémunérations supérieures à 50% du SMIC (tous les jeunes de plus de 21 ans ou en troisième année de formation et les jeunes de plus de 18 ans en seconde année de formation).

1 Une perte significative pour les apprentis

Selon les informations disponibles, ces mesures entraîneraient une diminution substantielle du salaire net des apprentis, pouvant atteindre jusqu’à 146 euros par mois pour un apprenti au SMIC. Cette baisse résulte principalement de deux changements majeurs :

  • La réduction du plafond d’exonération des cotisations salariales qui passera de 79% à 50% du SMIC
  • Les apprentis seront assujettis à la Contribution Sociale Généralisée (CSG) et à la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS) sur la part de leur salaire dépassant 50% du SMIC

2/ Un risque pour l’attractivité de l’apprentissage

L’ANASUP s’inquiète des conséquences potentielles de ces mesures sur l’attractivité de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur. Nous craignons que cette baisse de rémunération ne décourage de nombreux jeunes à s’engager dans cette voie, alors même que l’apprentissage constitue un tremplin essentiel vers l’emploi.

Enfin L’ANASUP tient à souligner le rôle crucial de l’apprentissage dans la démocratisation de l’enseignement supérieur et l’amélioration de son accessibilité. L’apprentissage constitue un véritable tremplin vers l’enseignement supérieur pour de nombreux jeunes.

En offrant une voie alternative d’accès aux études supérieures, l’apprentissage permet de diversifier les profils des étudiants et de favoriser l’égalité des chances. De plus, ce dispositif facilite l’insertion professionnelle des jeunes tout en leur permettant d’acquérir des compétences pratiques et théoriques, renforçant ainsi leur employabilité. Dans ce contexte, toute mesure visant à réduire l’attractivité de l’apprentissage risque de compromettre ces avancées en matière d’accessibilité et d’inclusion dans l’enseignement supérieur.

L’ANASUP salue l’annonce du gouvernement de prolonger les aides à l’apprentissage pour tous les employeurs d’apprentis, y compris les apprentis de l’enseignement supérieur, une mesure qui contribuera sans aucun doute à continuer de soutenir la formation professionnelle et l’insertion des jeunes sur le marché du travail.

Cette prolongation témoigne d’une reconnaissance de l’importance de l’apprentissage dans notre système éducatif et économique.

Cependant, nous regrettons que cette décision ne s’inscrive pas dans une logique pèrene visant à une approche plus globale et unifiée pour faciliter l’accès de tous les jeunes à l’enseignement supérieur, quelle que soit la voie choisie.

Nous appelons le gouvernement à envisager, pour l’avenir, une sécurisation des aides aux entreprises afin d’inscrire leurs investissements dans un processus de long terme. Nous restons convaincus qu’une telle approche permettrait non seulement de soutenir efficacement l’apprentissage, mais aussi de favoriser l’égalité des chances et la réussite de tous les jeunes dans leur parcours d’études supérieures.